Les principales finalités de notre association sont :
- Rassembler des praticiens formés à la psychothérapie analytique – existentielle dans une école reconnue par APAE;
- Représenter et défendre l’identité professionnelle de ses membres ;
- Veiller au respect par ses membres de l’application des règles de déontologie telles que définies dans son Règlement d’Ordre Intérieur ;
- Développer une dynamique de recherche et de formation continue pour ses membres ;
- Créer un espace de rencontre pour les professionnels et les membres préoccupés par les soins de santé mentale ;
- Promouvoir le dialogue entre ses membres ainsi que la diffusion et l’échange d’informations relatives à la psychothérapie.
La psychothérapie analytique – existentielle est une psychothérapie appartenant au courant humaniste et expérientiel et qui se caractérise par :
- Une approche au carrefour de la psychanalyse et de la philosophie existentielle : mise à la conscience et dimension décisionnelle ;
- Une méthode interactive par la parole où le lien psychothérapeutique sert d’étayage au processus d’autonomisation de la personne ;
- Une approche de l’être humain dans sa globalité, dans son unicité et dans sa singularité.
Elle s’adresse à la personne en questionnement, en difficulté, en souffrance, que ce soit au niveau affectif, familial, conjugal, physique, professionnel, social, etc…
En s’engageant avec toute son humanité dans “l’ici et maintenant” de la relation thérapeutique, le praticien de la psychothérapie analytique – existentielle s’implique comme un partenaire à part entière. Il a fait l’expérience qu’au-delà des compétences formatives, le soin se loge au coeur de la relation entre le patient et lui. Une de ses compétences fondamentales est d’aider la personne à trouver en elle ses réponses et ses propres solutions pour aller vers un mieux-être. Pour lui apporter cette aide, ce praticien va donc se référer à deux grands chemins d’investigation : l’analytique et l’existentiel.
C’est ainsi qu’il prend en compte le contexte socio-historique et l’historicité propre de la personne. En s’appuyant sur les repères psychanalytiques, il aide son patient à investiguer ses émotions, ses rêves et son imaginaire, ses croyances, ses valeurs, sa culture, etc…, dans leurs expressions tant verbales que non verbales. A un niveau existentiel, il se réfère principalement au travail de synthèse d’Irvin YALOM, évoqué plus loin.
Le praticien de la psychothérapie analytique – existentielle propose à la personne d’explorer certaines pistes interprétatives et/ou existentielles. Pour que celles-ci soient opérantes et respectueuses du patient, il travaille toujours en référence au cadre de la globalité, de l’unicité et de la singularité du sujet. Ces propositions de pistes interprétatives et/ou existentielles s’avèrent être une impulsion déterminante pour nombre de personnes en errance aujourd’hui.
Qu'est-ce que la psychothérapie analytique - existentielle ?
Il s’agit d’une approche thérapeutique dynamique qui s’attache aux enjeux se trouvant au cœur de l’existence individuelle.
Une psychothérapie humaniste
C’est la relation qui soigne et comme dans toute psychothérapie humaniste, le psychothérapeute est décrit comme un professionnel dans toute son humanité, un partenaire à part entière engagé dans la relation thérapeutique.
Une approche dynamique
À un niveau technique, cela évoque l’énergie et le mouvement.
À un niveau psychique, Irvin Yalom parle d’une dynamique qui s’articule autour de forces, de motivations et de peurs, conscientes et inconscientes. Toutefois, pour lui, le conflit, qu’il soit intrapsychique ou interpersonnel, survient lors de la confrontation de l’individu aux fondamentaux de l’existence : la mort, la liberté, l’isolement fondamental et l’absence de sens.
- La mort : conflit existentiel entre la conscience de l’inéluctabilité de la mort et le désir de vivre ;
- La liberté, à laquelle est lié l’important concept de responsabilité : conflit existentiel entre le désir d’une structure rassurante et le désir de liberté ;
- L’isolement fondamental : conflit existentiel entre l’isolement (chacun naît seul et meurt seul) et le désir d’appartenance à un tout qui le transcende ;
- L’absence de sens : conflit existentiel entre l’avidité de sens de l’individu (si rien n’est déterminé, chacun doit élaborer le sens de sa vie) et l’absence de sens de l’univers.
A la différence du schéma freudien dans lequel la pulsion déclenche les angoisses mobilisatrices des mécanismes de défense, le schéma existentiel proposé par I. YALOM précise que c’est la « conscience des enjeux ultimes » qui déclenche les angoisses qui, elles-mêmes, mobilisent les mécanismes de défense.
La psychothérapie analytique – existentielle est donc une investigation profonde qui implique de pouvoir penser en-dehors du temps et de s’interroger non seulement sur ce qui a fait de nous ce que nous sommes, mais aussi sur le fait que nous sommes. L’exploration du passé et le souvenir y ont toute leur importance. Mais c’est le futur, s’actualisant dans le présent, qui en constitue la modalité principale.
Passé et futur s’articulent dans le présent.
Ce texte tire ses sources essentiellement du livre de Irvin D. YALOM, Thérapie existentielle, Paris, Galaade éditions, 2012.